La sécurité doit faire partie de notre ADN

Marco Vonk est secrétaire municipal de la commune de De Ronde Venen depuis un an et demi. Cependant, sa réflexion sur la sécurité remonte à l'époque où il travaillait dans de grandes entreprises industrielles. En tant que municipalité, nous avons encore beaucoup à apprendre de cette expérience. Mais avec le SCL, nous disposons d'un outil efficace pour améliorer la réflexion sur la sécurité.

De Ronde Venen a décidé début 2024 de commencer à travailler avec l'échelle de la culture de la sécurité avec l'ambition d'atteindre l'étape 3. Cela fait de la municipalité un précurseur. J'ai constaté autour de moi que certaines questions de sécurité étaient tout simplement insuffisantes. L'Échelle de la culture de la sécurité peut être un outil utile pour les améliorer, y compris pour d'autres municipalités.

SCL

L'échelle de la culture de la sécurité (SCL) est un système de certification en matière de sécurité et de santé qui se concentre principalement sur l'attitude et le comportement. En influençant principalement ces éléments, le système vise à accroître la sécurité. En effet, on peut convenir ensemble de toutes sortes de règles, mais en fin de compte, ce sont l'attitude et le comportement de ceux qui doivent travailler avec elles qui sont déterminants. Le système fonctionne en plusieurs étapes, chacune représentant un niveau de sécurité auquel une organisation peut se trouver. Le SCL représente non seulement la sécurité physique, mais aussi la sécurité dans tous les domaines, y compris la sécurité psychosociale et la santé. Dans sa municipalité, M. Vonk constate des risques dans ces deux domaines, explique-t-il. Prenons l'exemple des vêtements de sécurité du personnel de terrain ou de l'attention portée, par exemple, aux travaux de levage, à l'importance d'un lieu de travail bien rangé où aucun cordon ne traîne, ou simplement au fait de se tenir à la rampe d'escalier lorsqu'on descend les escaliers. Nous utilisons le SCL principalement pour garantir cet aspect physique de la sécurité, mais nous voulons également améliorer la sécurité de manière plus générale, au niveau social".

Toute l'organisation

Pour justifier sa collaboration avec le SCL, M. Vonk cite deux raisons. Premièrement, nous avons besoin d'un outil qui nous permette de faire ce que nous faisons à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur. Par exemple, pour l'extérieur, il existe un certificat VCA, mais il ne se prête pas aussi bien à l'intérieur de l'organisation. Par exemple, je ne veux pas que des meubles lourds soient transportés à l'intérieur ou que des cordons électriques traînent partout. Cette réflexion sur la sécurité est largement due à mon travail antérieur dans de grandes entreprises industrielles. Dans ce type d'organisations, la réflexion sur la sécurité se situe à un niveau plus élevé que dans les municipalités. Par exemple, chez un grand producteur de pétrole bien connu, il est tout à fait normal que si quelqu'un marche sans la main sur la rampe de l'escalier, cette personne soit appelée à rendre des comptes. Ou si vous appelez quelqu'un qui s'avère être dans la voiture, vous mettez fin à l'appel. Et peu importe que l'autre personne travaille ou non dans l'entreprise. Un autre exemple est celui du directeur d'une usine de papier qui porte toujours des chaussures de sécurité au travail. Des règles simples et très claires qui sont de plus en plus considérées comme allant de soi par le personnel parce que l'ensemble de l'entreprise, à tous les niveaux, les propage. De manière uniforme. Et c'est ce que nous, en tant que municipalité, voulons également faire. Nous donnons notamment des cours à cette fin et organisons diverses réunions "boîte à outils". Il s'agit de brèves réunions de quelques minutes sur un sujet particulier, par exemple le sciage avec une lame particulière. Et bien sûr, nous faisons également réaliser des audits pour tester la sensibilisation de notre personnel à la sécurité. En fin de compte, nous voulons que chacun demande activement des comptes à l'autre si les choses ne vont pas bien. Cela n'a rien de personnel, mais il s'agit de questions de sécurité concrètes. En déconnectant cela, les gens se sentent plus libres de s'approcher les uns des autres".

Partenaires

En outre, avec la mise en œuvre du SCL dans deux ans, M. Vonk souhaite que les principaux fournisseurs de la municipalité travaillent également avec le SCL. Nous ne sommes qu'un maillon de la chaîne, mais nous voulons diffuser plus largement l'idée de sécurité. C'est pourquoi nous voulons également impliquer nos partenaires afin de prendre des mesures. Nous voulons donc utiliser notre pouvoir d'achat pour apporter une petite contribution, à l'échelle de la chaîne, à l'amélioration de la culture de la sécurité. Nous vous en parlerons bientôt lors de notre Journée de l'entrepreneur en novembre. Cela ne veut pas dire, d'ailleurs, que c'est si noir et blanc que nous disons qu'à partir du 1er janvier 2025, aucune entreprise ne travaillera avec nous si elle n'a pas déjà atteint le niveau deux. Il s'agit de semer une graine de sensibilisation qui devrait ensuite mûrir lentement. Mais en fin de compte, il sera commode que nos partenaires utilisent le même système de sécurité que nous et qu'ils prennent la sécurité aussi au sérieux que nous". Selon M. Vonk, l'introduction du SCL vise donc à inculquer une réflexion sur la sécurité au personnel et aux partenaires de coopération. C'est bien plus que d'ajouter une exigence supplémentaire à nos appels d'offres, par exemple. Il ne s'agit pas d'une liste de contrôle, mais d'une façon de penser et de faire.

Je suis sûr qu'il ne m'arrivera rien".

Selon M. Vonk, le SCL peut remédier à certains risques concrets au sein de la municipalité. Certains travaux effectués par une municipalité sont naturellement dangereux. Pensez à la collecte des déchets ou à d'autres services de terrain tels que les travaux routiers. Par exemple, nous travaillons avec des camions équipés d'un bras de préhension. Bien sûr, nous ne voulons pas que quelqu'un ait un accident avec ces véhicules, car nous voulons que tous nos employés rentrent chez eux sains et saufs à la fin de la journée. Ou encore le fait de porter des vêtements de sécurité longs lorsqu'il fait chaud. Il peut y avoir des discussions à ce sujet, car les gens pensent souvent qu'il ne leur arrivera rien. Nos employés travaillent déjà de la manière la plus sûre possible. Mais au cas où quelque chose arriverait. Nous voulons anticiper ce genre de scénario, c'est pourquoi la marge de discussion doit être aussi réduite que possible. Si tout le monde s'en tient aux mêmes règles, la sécurité s'améliore et, avec le temps, elle devient de plus en plus naturelle au sein de l'organisation".

Franchir le pas

Enfin, M. Vonk a quelques conseils à donner aux autres municipalités qui souhaitent commencer à travailler avec le SCL. Bien sûr, nous venons à peine de commencer, mais ce que je peux déjà dire, c'est qu'il faut prendre des mesures réalistes. Le SCL s'y prête parfaitement car il comporte plusieurs étapes. Pour chaque étape, il existe des outils clairs pour accroître la sensibilisation à la sécurité. En utilisant les outils du SCL, vous pouvez effectivement accroître la sécurité en tant que municipalité. Ne vous contentez donc pas d'en parler, mettez-vous au travail, car ce n'est pas aussi difficile qu'on pourrait le croire !